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III: Phase de terrain

Pour l'observateur de terrain, il faut aussi une phase de préparation.


I - Choix de la période de comptage :

La méthode étant basée sur la notation des oiseaux - chanteurs en priorité- il faut veiller à faire les comptages pendant la période de l'année qui correspond au maximum de l'activité de chant: il peut être intéressant voire indispensable de visualiser sur graphe la phénologie de chaque espèce ciblée pour bien délimiter la période idéale.

Ainsi, le travail sur le Tarier des prés en 2016 a été ciblé entre le 10 mai et le 20 juin. Avant le 10 mai, des observations de migrateurs sont encore trop nombreuses, et après le 20 juin, les jeunes s'envolent et il y a une dispersion.
Pour les comptages hivernaux en val d'Allier, les mois de décembre et de janvier ont été seuls retenus. Et au printemps, la période a été restreinte du 1er mai au 15 juin.

Au niveau des horaires et des conditions de terrain, nous préconisons d'appliquer la méthodologie STOC : comptages dans les 3-4 heures après le lever du soleil, et météo convenable (pas trop chaud, pas trop froid, pas de pluie, pas trop de vent, pas trop de vaches).


II : La cartographie

Préambule:  nous préconisons de travailler à l'ancienne, sur plan de terrain en papier, comme pour la méthode des quadrats (cartographie des territoires). En effet, la question s'est posée d'utiliser l'application Biolovision "NaturaList", qui offre la possibilité de situer sur le terrain les oiseaux avec une bonne précision. Nous avons cependant détecté plusieurs gros écueils :

-La géolocalisation du Smartphone peut ne pas fonctionner (ou sa batterie, avec des matinées de plusieurs heures - sauf à amener aussi son panneau solaire)
-La géolocalisation de l'observateur est parfois aléatoire (il suffit d'attendre un peu sur la carte de l'application, pour voir l'emplacement supposé de l'observateur varier dans le temps, avec des erreurs de 5 à 20 m bien souvent).  
- L'exploitation des mesures (distance radiale) nécessite une exportation des données Biolovision, et des calculs de trigonométrie (ou de Pythagore)...  Avec une grande difficultés de détection des erreurs.potentielles.
- Dans le cas d'un travail en équipe, les personnes équipés avec cette technologie sont minoritaires.
- Le terrain démontre que souvent il faut CORRIGER ses données en temps réel: un oiseau que l'on croit avoir bien situé est mieux situé quelques minutes plus tard, et il faut modifier l'emplacement.

- Le papier offre l'énorme intérêt de faire la synthèse au fur et à mesure de la saisie: autrement dit, quand il y a plusieurs fauvettes, par exemple, on les voit toutes ensemble sur le plan au fur et à mesure de leur détection, ce qui n'est pas le cas sur NaturaList.
- Pour finir, il est facile à démontrer que le coup de crayon est beaucoup plus rapide que la saisie sur écran..

çà fait donc 7 bonnes raisons de ne pas s'emballer sur cette nouvelle technologie.

Pour en revenir aux bons vieux plans papiers ...

A: Sur le terrain , il faut utiliser un plan A4 (Echelle entre 1/2000 et 1/4000ème)- éviter le A3, trop grand par temps de vent ...(c'est du vécu).





Utiliser le fichier kml fourni avec Google Earth ou le Géoportail IGN


Dans le cas des transects ou des points établis sur plan numérique, il faut vérifier que le comptage est faisable, décaler les transects ou les points. Une phase préalable de vérification du terrain est souvent un gain de temps pendant la période de réalisation:Vérifiez l'accessibilité de vos points. Si un des points vous paraît impossible à réaliser, la règle sera de ne le déplacer :

- que vers le point le plus proche tangentiellement , situé sur un chemin

- et de 50 m maximum si possible



B : Imprimer ses plans pour aller sur le terrain




- sur Google Earth : zoomer pour obtenir un NIVEAU DE ZOOM satisfaisant : L'échelle doit être approximativement sur 200 m pour les 4 graduations. Autrement dit, il faut pouvoir noter dans un rayon de 2 à 300 m autour de vos points ou axes de parcours.


- Puis sur le clavier : Touche Impr Ecran, pour capturer votre plan.

Ouvrez un traitement de texte format « paysage »

Collez votre image d'écran, et rogner/recadrer si vous voulez, mais ce n'est pas obligatoire.



L'impression couleur est top, mais le NB peut suffire. Si vous savez faire, vous pouvez éclaircir un peu l'image tout en la constrastant, ce qui permet de mieux voir ses annotations.



- sur Géoportail : ouvrir le site: http://www.geoportail.gouv.fr/accueil

et choisir la version simplifiée...

- A droite de votre écran, cliquez sur le symbole « télécharger »

- Choisissez « vecteur », donnez un nom au fichier, cliquez sur « parcourir » pour récupérer votre fichier de points.kml, et enfin « importer ».

- Choix de l'échelle adaptée : barre d'échelle (en bas à gauche) réglée sur 100 m pour 3 ou 4 cm à l'écran environ 600 m (300 m au-dessus et 300 m au-dessous du point)

Puis effectuez une Impression d'écran comme précédemment...


III : sur le terrain 

A : Conditions d'observation



- Pendant les 3 ou 4 heures qui suivent le lever du soleil, comme les points STOC, donc avant 10h30 ou 11h en mai, avant 10h en juin.

- Eviter les conditions défavorables : trop de vent, pluie, trop chaud, trop de vaches ….

- sur la fiche : noter date, heure de début , heure de fin, vos initiales…

et au dos, tout ce que vous voulez sur des éléments particuliers...

- Bien placer l'emplacement du point d'observation si ce n'est pas exactement celui prévu, avec un symbole EXPLICITE.




B : notation :

C'est votre plan, notez les individus observés avec VOS abréviations.



- la PRÉCISION des observations est primordiale, car il va falloir ensuite mesurer sur carte la distance oiseau-observateur. Disons à 10 m de précision maximum (ou alors avec 10% d'erreur max, ce qui donne 10 m d'erreur à 100 m). Sinon ne notez pas...

- l'observateur doit se fondre dans le paysage quand il arrive sur le site – couleurs neutres et pas de bruit - pour ne pas perturber les oiseaux : en effet, une bonne partie de la fiabilité de la méthode repose sur la distance d'observation des oiseaux PROCHES du point ou de l'axe d'observation (il ne faut donc pas les louper ou trop les déranger). Si en approchant du point d'obs lorsque vous y accédez, des oiseaux partent, notez leur point d'envol sur le plan. On peut donc dire qu'il faut démarrer la notation un peu avant d'être sur le point même. dans le cas d'un transect, avancez doucement (entre 1 et 2 km/h, régulièrement) et en regardant bien en avant - oreilles déployées - d'éventuels oiseaux qui partent de l'axe de déplacement.


- les oiseaux sont notés à leur première apparition ; s'ils bougent, ne pas les noter à nouveau ; s'il y a un doute, ne pas le noter. Pour l'alouette qui chante en vol, noter le POINT D'ENVOL préférentiellement. Car un oiseau en vol est difficile à situer, sauf avec un télémètre Laser.

- les oiseaux en vol ne sont pas notés (voir Alouette, ci-dessus).

- des abréviations seront utilisés pour les noms d'espèces (un conseil pour vos abréviations, les plus courtes possible : exemple Bruant jaune = BJ, fauvette = FTN, etc...)

- Notez bien les oiseaux CHANTEURS différemment et en priorité , de même , pour les espèces où c'est possible, s'il s'agit d'un MÂLE.

- Chaque session de comptage permet de remplir un « PLAN » de présence (un peu comme les quadrats)

- les oiseaux notés sont ceux qui sont vus à l’œil nu (+ vérifiés) ou entendus: les jumelles ne sont utilisées que pour VÉRIFIER L'espèce. (tout au moins dans les exemples utilisés sur ce site)

- la longue vue est interdite.



C : Le matériel: quelques conseils


Un dossier rigide plastique peut être utile pour caler ses feuilles A4 et une pince en cas de vent … Ayez plusieurs stylos/feutres/crayons, car l'expérience montre que 2 ou 3 stylos successifs peuvent tomber en panne quand il fait froid ou humide, ou se perdre ...  
Feutre rouge ? Et dans ce cas feutre à alcool indélébile because humidité ...







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